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2 juillet 2011 6 02 /07 /juillet /2011 05:32

Vous êtes pénibles J avec vos questions ; je n’ai aucune boule de cristal pour prédire ce que pourrait-être la suite de la procédure.

Voici néanmoins qui devrait / pourrait (?) répondre à l’essentiel de vos interrogations… mais j’ai rédigé cela à la volée ; il est 7h15, j’ai plein de ‘’trucs’’ à faire aujourd’hui, et pas le temps de relire.

S’il y a des incohérences… attendez demain que j’ai le temps de donner un coup d’œil

 

Voilà c’est fait, bien qu’il soit de nouveau 7h10 (mais du lendemain, c.à.d. dimanche 3 juillet) et que je ne sois pas très réveillée… et même pas du tout   la preuve avec réveillée   !!)

 

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’On voit mal un prédateur invétéré solliciter une fellation de quelqu'un de réticent, au risque d'y perdre tout ou partie de son attribut ’’  (http://blogs.mediapart.fr/blog/patrick-44/170511/dsk-defense-deroutante)...

C’est à cette ironique et judicieuse observation que je pensais, il y a quelques jours, en regardant d’un œil distrait un épisode de je ne sais plus… Bones, Les Experts Miami, New York, Baltimore, Manhattan, Ou-que-sais-je-encore alors que le corps d’une jeune femme avait été retrouvé par quelque 20 mètres de fond dans un océan avec la carte d’un trésor dans le gosier et un… doigt dans la bouche.

…Elle, avec ses dents, avait réussi à sectionner un membre qui contient des os pour montrer sans équivoque son mécontentement à son agresseur J lequel avait malgré tout eu le dessus et l’avait tuée.

 

Pour en revenir au Prédateur (DSK en l’occurrence, vous l’aviez compris je suppose), on peut concevoir qu’une une oie blanche 100% immaculée, femme modeste, irréprochable, discrète, mère célibataire ou divorcée, je ne sais plus, s’épuisant à la tache dans un hôtel de luxe pour nourrir sa fille (se référer au mythe de la pauvreté style La petite fille aux allumettes) puisse, sous la peur de violences, céder aux ordres d’un homme lui donnant l’injonction de lui faire une fellation sans avoir l’idée, en cours d’exécution , de mordre à belles dents ‘’l’objet litigieux ’’ et de  s’enfuir en courant chercher de l’aide…

… Mais il devient délicat d’admettre une telle soumission de la supposée victime telle qu’elle nous est désormais présentée non pas du fait d’enquêtes conduites à grands frais par des privés pilotés par les avocats de DSK et payés par lui (cessons de dire que sans argent DSK n’aurait pu se défendre et qu’il y a une justice de riches et une justice de pauvres –reste bien sûr sa résidence-prison dorée, laquelle est un autre problème-)… mais par le Procureur, lequel de surcroît, m’avait paru à l’origine bien décidé à s’offrir la ‘’tête’’ de DSK.

S’il fait désormais cette présentation… s’il le dit, selon l’expression de ma concierge, femme de bien en l’occurrence, c’est que ce doit être vrai ; non ?

J’ai écouté avec beaucoup d’attention l’avocat de Nafissatou Diallo, Maître  Kenneth Thompson, qui passe pour un procédurier roi des dommages et intérêts à en croire la rumeur, déclarer que DSK mentait tout en faisant à la presse, avec une précision assez détaillée et un goût parfois discutable (procédé de prétoire pour que l’auditoire ait une répulsion envers l’accusé* ?), le récit du supposé vécu de sa cliente. Robert Badinter l’a parfaitement observé (France 2, J.T. de 20h / 1er juillet). Ces précisions, le Procureur Cyrus Vance les connait ; la défense n’a pas manqué de les lui communiquer. Si, en pleine connaissance de cause, il déclare malgré tout après enquête qu’il y a absence de crédibilité de Madame Diallo et, pire, qu’elle a menti devant le Grand Jury qui a considéré qu’il y avait suffisamment de charges pour mettre en accusation DSK, c’est que son accusation tient mal… voire pas du tout, et l’on peut comprendre la fureur dont l’avocat de la ‘’victime’’ a dit qu’il avait fait preuve en jetant  Nafissatou Diallo de son bureau au son de violents ‘’get away !!’’ (plaidoirie hors prétoire visible sur http://info.france2.fr/affaire-dsk/ -la fin a été coupée, là où, justement, l’avocat s’en prenait au Procureur de l’Etat).

’Je comprends bien que les circonstances qui entourent cette affaire du point de vue des 2 parties ont changé considérablement, mais pas de jugement hâtif. L’accusation, je n’en doute pas, […] continuera de manière juste pour les 2 parties’’ a déclaré le Juge Michael J. Obus.

Depuis le 1er juillet,  DSK, n’est donc plus assigné à résidence surveillée et grandement contrôlée, mais il reste sous le coup des 7 chefs d’inculpation retenus contre lui.

Telle est la déclaration officielle de la justice de l’Etat de N.Y.

 

Il demeure que je fais partie de ceux qui pensent que, d’ici quelques jours,  ou quelques semaines, le Ministère Public devrait abandonner les poursuites.

 

Certes, Nafissatou Diallo a menti, mais l’agression sexuelle pourrait en tout état de cause demeurer une réalité. Toute femme, quelle que soit la moralité de sa vie, peut être victime d’un viol et a alors droit de se faire rendre justice.

 

Toutefois, parmi les éléments desservant la ’’victime’’ découverts par le Procureur et rendus publics, il en est un qui attire particulièrement l’attention : le contenu de l’appel téléphonique qu’elle a passé à un ami (nous ignorons la nature exacte de leurs relations) détenu en prison pour trafic de stupéfiants (il a été trouvé avec 180kg de marijuana -ah oui ! quand même !!- le jour de son arrestation).

Pour le procès en cours, la phrase-clé qu’elle a prononcée au cours de cette conversation téléphonique et qui a été relayée par les médias a été traduite (elle s'exprimait en peul) par : ’avec DSK, tu crois que je peux obtenir combien ? ’’  - ajout du 7 juillet : il aurait été dit au détenu qui, dans cette version, devient le ''petit ami'' (sic) de Nafissatou Diallo : '' Ne t'inquiète pas, ce gars a beaucoup d'argent. Je sais ce que je fais ''... ce qui laisserait encore moins de doute sur la rigueur de la plainte de la supposée victime http://actualite.portail.free.fr/france/07-07-2011/affaire-dsk-le-procureur-refuse-la-demande-de-recusation/

 

Est-ce là une question que pose la victime d’un viol qui, à en croire son avocat, était traumatisée au point qu’elle avait peur de sortir de chez elle, qu’elle se nourrissait à peine, etc., etc. ?

De plus, sur quel ton a-t-elle prononcé cette phrase ? Etait-elle grave, joyeuse… ironique ? Car ne pourrait-on pas aller jusqu’à entendre à travers ces mots que la jeune femme n’en était pas à son coup d’essai, qu’avant DSK il aurait pu y avoir d’autres… victimes, j’entends des hommes qu’elle aurait pu faire chanter ?

 

L’accusation de viol a de délicat qu’elle repose sur deux versions. Celle de la supposée victime, qui soutient une absence de consentement dans la relation sexuelle ; celle du supposé violeur qui affirme, lui, qu’il y avait consentement. C’est parole contre parole et une délicate question s’impose : lequel des deux est le plus crédible ?

C’est là tout le problème de la justice et, bien franchement, apprendre que la jeune femme, au sujet de laquelle certains se sont complus (complicité ?) à la présenter comme une femme et une mère irréprochable, est capable de téléphoner pour demander conseil sur la question de savoir combien elle peut espérer tirer financièrement de son accusation de viol contre DSK ne semble laisser guère de doute sur le fait que nous ayons à faire à une manipulatrice.

Dans ce cas, quel scénario ? Nous n’avons aucun élément concret pour l’envisager.

Evoquons simplement le fait que la prostitution, occasionnelle ou régulière, dans les hôtels de luxe est un phénomène relativement banal. Les traces de coups (y compris au vagin -?!?-… pour tenir compte des précisions de Maître Kenneth Thompson), s’ils n’ont pas été faits de toute pièce par la ‘’victime’’, pouvant peut-être s’expliquer par une ‘’querelle d’amoureux’’… genre tentative de chantage avec énervement de celui qui n’a nulle intention de faire des vocalises !

Maître  Kenneth Thompson,  avec force gestes évocateurs, se complait à présenter un DSK en proie à une rare violence sexuelle (écoutez sa description sur le lien déjà donné http://info.france2.fr/affaire-dsk/) y compris avec les mains sur le sexe de sa victime.

Tout cela est-il une réalité ou sort-il d’un feuilleton de 8ème zone mal digéré ?

Tout cela est-il crédible ?

 

Cyrus Vance, le Procureur de la République, n’a pas encore tout dit, mais ses déclarations sont néanmoins suffisantes pour tenter de deviner la suite de l’affaire. Madame Diallo a menti devant le Grand Jury tant sur les faits que sur ce qui s'est passé après qu’elle soit sortie de la chambre, a-t-il martelé.

La ‘’victime’’ est discréditée et dans le rapport ‘’parole / parole’’ inhérent à toute affaire de viol ; qui va la croire désormais ?

De plus, le mensonge devant le Grand Jury fait que c’est elle qui, à présent, pourrait être poursuivie.

 

Si le Procureur persiste dans le déroulement de l’action publique, il est plus que probable qu’il perdra. Et cela, Cyrus Vance qui comptait bien sur la ‘’tête’’ d'un DSK-Patron du FMI pour l'accrocher comme trophée et affirmer ainsi sa notoriété (et sa réélection), ne le veut pas... Il y a fort à penser qu’après nous l’avoir joué beau cow-boy au courage indomptable qui fonce pour porter secours à la veuve et l’orphelin y compris contre les méchants Puissants de ce monde, va nous la faire désormais magistrat intègre qui sait reconnaître son erreur, la vérité et pousser le juge rendre la justice en conséquence…

Nous allons passer de Lucky Luke et le violeur du FMI aux mains de marteau piqueur à Messieurs les Ronds-de-cuir mènent l’enquête. C’est sans doute moins spectaculaire, moins glorieux, moins porteurs pour des élections… mais plus conforme à la réalité des faits.

 

Selon toute logique, l'affaire DSK devrait, me semble-t-il, être enterrée par un non-lieu.

 

Dans cette hypothèse, reste à la justice de New York à trouver une porte de sortie disons… élégante, ce qui ne sera peut-être pas facile compte-tenu du lynchage médiatique, parfois d’une rare violence, dont DSK a fait l’objet, particulièrement aux EUA (ce qui n'exclut pas certains propos tenus en France).

Au diable la présomption d’innocence. C’est là un acharnement où nous pouvons retrouver le mythe du puissant déchu du fait d’un faute révoltante et que l’on entend, en représailles, écraser, pulvériser, éclater ; le rejet pouvant être d’autant plus violent qu’il était aimé du public, du peuple… (DSK Directeur du FMI était-il aimé des Américains ?)

 

Au final, la véritable victime, ce serait lui, Monsieur Dominique Strauss-Kahn, son épouse, ses enfants… ainsi que tous les électeurs orphelins qui attendaient un nouveau Président de la République pour la France en 2 012.

 

_________

*  Quoi que, personnellement, je n’ai pu m’empêcher de sourire en écoutant la description de DSK tout nu courant après sa victime…

Maître  Kenneth Thompson en fait trop et l’évocation de l’infibulation (ou de l’excision) de sa patiente me paraît être un problème de souffrance et d’irrespect de la femme tout à fait honorable et digne d’intérêt mais hors de propos dans le cadre de l’ ‘’affaire’’. Il est vrai que l’allusion, qui procède du bas déballage de procédés de prétoire tout également de bas étages, tend à créer une confusion dans l’esprit du public et d’éventuels jurés : DSK serait-il responsable de la mutilation ? DSK serait-il l’homme à abattre en tant que représentant du sexe masculin responsable des excisions et infibulations à travers le monde ? L’allusion permet encore à l’avocat de faire un ‘’cocorico’’ version US : c’est à cause de ces malheurs que Nafissatou Diallo est venue se refugier dans ce grand pays que sont les Etats-Unis d’Amérique…  Et je flatte l'ego de l’Américain de base dans le sens du poil, et il en ronronne de plaisir ; Seigneur que cette ''petite jeune femme'' est bien sous tout rapport !

Tout cet étalage me paraît aussi triste pour la jeune femme que lamentable pour la rigueur de l’ ‘’affaire DSK''.

 

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