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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 13:07

  Si en cliquant sur un lien vous obtenez en réponse

"Erreur 404 : La page demandée n'existe pas.
 Vous avez peut-être entré une mauvaise adresse."

Ma réponse à cette réponse  est : si-si ! La page existe ! Et non-non ! Ce n'est pas une erreur !

Copier l'adresse dans votre navigateur et vous trouverez le site sur lequel je vous conseille de faire un tour. 

 

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Bande de gros paresseux : au lieu de me demander un compte-rendu du livre de Claude Allègre qui fait grand bruit -aussi pourquoi ai-je eu l'idée stupide de vous dire que j'étais en train de le lire ?-, vous feriez mieux de vous plonger dedans... D'autant que, n'ayant absolument aucune compétence en climatologie, je suis tout à fait incapable de donner un avis pertinent. Sur un tel sujet, je suis par contre capable d'avaler de gigantesques couleuvres !

Je vais donc essayer de me contenter de faire un résumé des propos de l'auteur en lui en laissant toute la responsabilité.

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1.      Un hors-sujet ‘’défoulatoire’’ et jubilatoire en guise d’intro…

 

Le comble ! Devoir prendre vis-à-vis de vous la défense de celui qui, officiellement, puisqu’il était Ministre de l’Education Nationale lors de cette pertinente déclaration, a jeté un os à ronger auxx chœursss (avec deux « x » et trois « s », car ils sont nombreux, ces bougres de teigneux !) des médisants de France sur le thème nos profs… vos profs  sont de grosses feignasses !*

 

Etait-ce une manœuvre politique comparable au panem et circenses de Juvénal, j’entends que, pendant que lesdits teigneux s’occuperaient avec leur no-nosse et seraient emplis de reconnaissance envers le pourvoyeur de la friandise et que les intéressés, les profs, eux, se rongeraient le foie et leur foi envers leur métier sous les quolibets des précédents, ledit ministre pourrait tenter de faire passer des réformes peut-être nécessaires pour certaines, mais en tout cas globalement peu sympathiques ? Possible, mais d’un autre côté, si le personnage se base sur sa propre image, c’est-à-dire qu’il prépare ses cours comme il avait préparé l’émission TV animée par Guillaume Durand (France 2, mercredi 10 mars 22h20, L’objet du scandale), on peut comprendre pourquoi il a un tel ressentiment vis à vis de ses coreligionnaires.

 

En s’en tenant à cette prestation peu glorieuse (s’il y a des amateurs, j’ai enregistré l’émission car je pensais m’instruire , depuis je l’ai archivée pour le fun ), je conçois en effet que Claude Allègre puisse accuser l’ensemble des enseignants d’être les parasites de notre société. Minable qu’il a été le Claude ! Des « Heuuuuu… » comme s’il en pleuvait lors d’un festival dédié à l’hésitation et au bafouillage, des phrases embrouillées ou non achevées, des arguments peu ou mal développés…

 

Travail ni fait, ni à faire. Le prof-intervenant avait dû aller se balader ou/et boire quelques canons et autres canettes avec son pote Guillaume Durand au lieu de bosser son cours… pardon, son émission… attitude standard  des profs et encore, lorsqu’ils ne sont pas en vacances car, oui-oui-oui, il paraît qu’il leur arrive de faire semblant de travailler.

 

Vrai : Claude Allègre a été ce soir là l’illustration vivante du fait que les profs sont des rigolos, de grosses feignasses qui n’assurent même pas leur travail lorsque, par le plus grand des hasards, ils ne sont pas les doigts de pieds en éventail en coolitude (merci Ségo-goooo-la-pompom-girl !) quasi perpétuelle.

 

Ouf ! Cela soulage de vider le trop plein de son sac de fiel… et de retourner la balle à l’envoyeur col-re-f-ch-.gif !!

 

2.      Intermède pour fixer avec plus d’objectivité la situation.

 

Plus sérieusement, peut-être Claude Allègre était-il fatigué ce soir là (en réalité, il m’a semblé désabusé). Comme tous les métiers qui nécessitent de parler en public, celui d’enseignant, que le prof s’adresse à des élèves ou à des auditeurs / téléspectateurs, comporte une partie physique qui nécessite une bonne « pêche » et qui est finalement assez éprouvante.

Lequel d’entre nous n’est-il pas sorti de cours en se disant qu’il n’avait pas été « bon » ; mieux qu’il avait été nul   faute de tonus, de dynamisme ? Et dans ces cas, il ne faut attendre aucun (ou très peu) cadeau de son auditoire ; les élèves n’ont aucune pitié (pas vrai, certains des miens savent en avoir  mais ne se privent pas de livrer des « M’sieur, vous n’aviez pas la forme aujourd’hui » !!)… 

 

Malgré quelques « heuuuuuuuuu ! », toujours désagréables à entendre, et quelques hésitations dans le verbe en début d’émission, Claude Allègre s’était montré beaucoup plus efficace, car incisif et clair, lors de L’objet du scandale avec le même Guillaume Durand le 25 novembre 2009 (visible sur Youtube ou  http://www.eteignezvotreordinateur.com/interview-de-claude-allegre-a-lobjet-du-scandale-sur-le-rechauffement-climatique/ )

 

L’émission à laquelle je fais référence, celle du 10 mars, plus récente donc, a connu des péripéties.

 

Il avait tout d’abord été annoncé, sauf erreur pour le 24 février 23h30 sur France 2, un débat entre Claude Allègre et l’ex-soixante-huitard sur le retour d’âge Dany-le-Rouge, devenu depuis le respectable, mais toujours excité, écologiste Daniel Cohn-Bendit. Je n’ai jamais su exactement pourquoi, mais elle a été annulée (proximité d’élections ?). Compte-tenu des mots peu agréables que Claude Allègre a pu avoir pour les écologistes déclarés (voir son opinion sur Nicolas Hulot ou Yann Arthus-Bertrand…- pp. 201, 237 par ex.-), il est possible d’envisager le pire  (vrai toutefois que Cohn-Bendit semble bénéficier d’un traitement spécial –p.223-).

 

Et, lors de cette émission, que nous a appris celui que certains nomment politiquement ou scientifiquement le « Serial gaffeur » ? Rien de bien nouveau par rapport à ce qu’il répète depuis plusieurs années déjà, et lui qui accuse certains politiques d’user de l’écologie à des fins propagandistes (voir notamment le début de son ouvrage) était vraisemblablement de nouveau sur les plateaux TV pour user de la même écologie pour satisfaire son éditeur et assurer la promotion…, la propagande de son dernier livre.

Il a été publié il y a quelques semaines sous la forme d’une interview menée par Dominique de Montvalon : L’imposture climatique ou la fausse écologie, Plon, février 2010 (€ 19,90 pour ceux qui souhaiteraient l’acquérir – pour les autres, j’ai signé il y a plusieurs jours déjà une demande d’acquisition par la bibliothèque)

 

Avant de faire dire n’importe quoi à Claude Allègre, comme cela s’entend ou se lit de-ci de-là dans les médias, et comme certains d’entre vous, visiblement convaincus, me le répètent, je souhaiterais, j’y reviens, que vous ayez la curiosité de vous plongez dans cet ouvrage.

 

Un point commun entre Claude Allègre –à l’écrit peut-être plus encore qu’à l’oral- et son copain Guillaume Durand : un ego dégoulinant. C’est, déplaisant.

Déplaisantes et lassantes sont encore des longueurs dans certaines argumentations, comme si l’auteur s’adressait à des débiles mentaux.

Est également parfois / souvent agaçante, et plus encore maladroite, cette présentation sous forme d’interview dont on aurait pu croire qu’elle permettrait de mettre un peu de vivacité dans un sujet parfois assez abstrait. Bien au contraire, elle ôte toute spontanéité, car l’enchaînement des questions, téléphoné de très loin, est particulièrement lourd et, finalement, on se surprend à bailler malgré la gravité du sujet.

 

3.      Entrons dans le vif du sujet en question.

 

Il n’en demeure pas moins que l’honnêteté intellectuelle que j’érige en principe de base oblige à constater qu’il y a des arguments qui semblent mériter intérêt. Mais avant d’en relever quelques-uns à votre intention et tenter ainsi de répondre à vos questions, il paraît opportun avant tout d’attirer l’attention sur le fait qu’il faut cesser de répéter que Claude Allègre nie le fait que nous vivons un changement climatique. Ceux qui propagent cette idée devraient aller apprendre à lire ou à écouter, car il l’a martelé oralement plusieurs fois.

Exemple pris au hasard des pages de sa dernière publication : « il y a, incontestablement, un changement climatique. Non seulement je ne l’ai pas nié, mais j’ai même été, je crois, l’un de ceux qui ont souligné son importance il y a déjà 20 ans » (p. 64, avec, en note, les références un de ouvrage datant de 1990).

A noter (p. 215, par ex.) qu’il annonce même des phénomènes extrêmes face auxquels le catastrophisme imbécile (puis-je ajouter et culpabilisant ?) qui est de mise aujourd’hui, doit être remplacé par un maître mot : s’adapter en aménageant ce qui est nécessaire pour faire face, dans toute la mesure du possible, aux phénomènes en question.

 

Autre élément important dans le débat : contrairement à ce que plusieurs d’entre vous semblent penser, Claude Allègre n’est pas le seul à contester la théorie dominante du scénario no future… Il n’est en aucun cas l’original isolé dont quelques-uns d’entre vous s’amusaient l’autre jour en grillant cigarettes sur cigarettes devant l’entrée principale de la fac (bandes de pollueurs ! Non ; pas pour la fumée…  mais pour les filtres : il a été mis des cendriers à votre disposition pour éviter un tapis de mégots) ! Sur ce plan, je vous invite à vous reporter notamment à ses pages 138 et suivantes, 193 et suivantes (voir également p. 256 pour ce qui suit).

Mieux, il se pourRAIT que les gros vilains méchants Américains qui refusaient de signer des accords sur la limitation d’émission de CO2 aient en réalité été motivés par un profond scepticisme par rapport à l’analyse : émission anthropique de CO2 = réchauffement climatique = nous allons tous crever = il faut revoir nos processus de production et même, pour certains, songer à aller jusqu’à une décroissance économique pour tenter de sauver quelques spécimens d’homo sapiens (… si seulement il l’était un tout petit peu… sapiens, l’homo en question !).

 

Un dernier thème me semble dominer le discours de Claude Allègre (p. 260 et s. notamment) : sans doute la planète connait-elle un réchauffement, sans doute faut-il agir… mais il y a d’autres problèmes plus urgents. Il évoque, dans l’ordre de ces urgences, rythme et dissymétries géographiques de la démographie mondiale, l’éducation et l’emploi des femmes dans le tiers-monde, l’eau, la nourriture, la pollution des rivières, des sols, de l’air des villes, des océans, la dépense d’énergie sans discernement, la pauvreté, le chômage…

Me permettra-t-on d’ajouter qu’en matière de gaz à effet de serre et de réchauffement climatique, nous risquons de jolies surprises si Barak Obama n’agite pas là un argument politique mais fait état d’un risque authentique en affirmant que «des organisations comme al-Qaida sont en train d'essayer d'obtenir une arme nucléaire, une arme de destruction massive qu'elles n'auront aucun scrupule à utiliser» (v. par ex. http://www.lefigaro.fr/international/2010/04/12/01003-20100412ARTFIG00680-si-al-qaida-avait-la-bombe-nucleaire8230-.php), et que la lutte contre le fanatisme et le terrorisme de tout poil fait peut-être également partie de ces priorités… !!!

… Et passons sur les impossibilités à prévoir les conséquences exactes de phénomènes volcaniques.

Qu’en est-il du CO2 et autres gaz à effets toxiques pour les climats et plus directement pour l’homme que déverse en ce moment l’Eyjafjallajokull, le volcan islandais ?

 

 

Pourquoi Claude Allègre est-il particulièrement pris à partie par les tenants de la thèse du catastrophisme first tant et si bien que l’on finit par croire qu’il est seul ? C’est qu’il est, en tout cas en France, l’un des plus actifs, des plus médiatisés… et que son franc-parler doit irriter plus d’un universitaire (voir notamment ses pp. 134 – 135) imbu de ses diplômes, de sa position, de sa respectabilité .

Une illustration prise p. 138. Un sondage a eu lieu auprès de spécialistes américains du climat. Ses résultats ont été publiés dans le Bulletin de la Société météorologique américaine (réf. données par Cl. Allègre) : 50% de ces scientifiques interrogés ne croient pas à l’influence de l’homme sur le climat, 27% en doutent, 23% le pensent et croient aux prédictions du GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat), coryphée du scénario catastrophe parfaitement rendu à l’image par le tristement célèbre film d’Al Gore et contre lequel l'auteur s’insurge, nous y reviendrons. Et de conclure avec un sourire que l’on imagine malicieux face à ces chiffres : « voilà ma solitude » !

Comment et pourquoi douter de ce sondage ? (et pourtant,  lecture instructive : il parait qu’il est 100% bidon, les spécialistes étant en réalité des… présentateurs TV de météo ! http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/02/27/le-cent-fautes-de-claude allegre_1312167 _3244.html... à vérifier, car le contradicteur se base sur un « on dit » et non un contrôle dans la revue elle-même, ce qui est une démarche scientifique peu orthodoxe)

 

Claude Allègre est-il un menteur soudoyé par des compagnies pétrolières, comme certains l’ont propagé ?

Soyons raisonnables, l’arme de la médisance est celle qu’utilisent les êtres machiavéliques ou stupides et de mauvaise foi qui sont à court d’arguments… Souvenons-nous des accusations de ce diable d’Hébert à l’égard de Marie-Antoinette, et de la belle réponse qu’elle fit.

A lire Claude Allègre, on a plutôt le sentiment que l’Europe, France en tête… ou pas loin, veut entraîner le reste de la planète dans une analyse qui mériterait au moins un nouvel examen avant de propager la terreur, la frayeur... ce désespérant no future qui semble rythmer le devenir de nos enfants ; de vous-mêmes.

 

Claude Allègre part bien sûr en campagne contre ce catastrophisme ambiant qui fait que certains veulent voir la manifestation duchangement (lequel devient bouleversement, cela frappe plus les esprits) dans les pluies d’automne , les chutes de neige hivernales , les crues à la fonte des neiges **, les flatulences des bovidés (p. 214 –et les chevaux !! Mon artilleur de grand-père avait une expression un peu triviale, mais éloquente : « péter comme un roncin ! »-) qu’il faudrait éradiquer pour transformer l’homme en végétarien moyennant quoi c’est lui qui aurait peut-être des ballonnements et alors assez probablement un surcroît de production de méthane  (… à éradiquer lui également ?!), l’assèchement de la mer d’Aral (voir p. 74 de son livre), la disparition –discutable, semble-t-il- des neiges du Kilimandjaro (p.65 – 66) chères à Pascal Danel (  à l’attention des p’tits jeunots qui me lisent : il y a quelques instants, je polluais joyeusement dans un embouteillage, seul, comme il se doit, assis dans ma voiture tel le gros égoïste inconscient standard, et j’écoutais Radio-Nostalgie… http://www.youtube.com/watch?v=YVYjTHEZKnY).

 

A côté de ces idées générales, il observe :

 

-           Des évidences historiques et, si nous allons plus loin en remontant le temps, géologiques : la terre a vécu moult changements climatiques.

 Exemples de Claude Allègre : on a connu des plantations de vignes au nord des les îles britanniques*** ; si le Greenland / Groenland porte ce nom, c’est parce que lorsque les Vikings découvrirent cette terre sur le coup du Xe s., elle était verte couleur végétation / pâturages et non blanche/bleue/verte couleur neige et glaciers. Est-ce vrai ? Je n’ai aucune information sérieuse sur la question. Cl. Allègre ne donne pas ses sources, pas plus que ne l’a fait la paléo-botaniste Valérie Masson-Delmotte lorsqu’elle a contesté ce point lors de l’émission TV du 10 mars (vous pouvez faire un tour sur le site web de la chercheuse http://www.futura-sciences.com/fr/scientifique/t/terre/d/masson-delmotte_87/ ; pour les sources de l’origine du Green Land et pour les motifs de ce nom voir http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/02/27/le-cent-fautes-de-claude allegre_1312167_3244.html : « La Saga d'Erik Le Rouge, -datée du XIIIe siècle- témoigne qu' "Erik (le Rouge) partit pour coloniser le pays qu'il avait découvert et qu'il appelait le "Pays vert", parce que, disait-il, les gens auraient grande envie de venir dans un pays qui avait un si beau nom" »… Autrement dit, Claude Allègre n’aurait pas contrôlé son argumentation, la faisant reposer sur une apparence tentante, mais trompeuse, ce qui, il faut le reconnaître, fait passablement désordre...).

 Et Claude allègre de poursuivre qu’il y a donc eu refroidissement depuis ces temps, mais avant ce refroidissement, il faisait beaucoup plus chaud sur la planète (toute la planète ou seulement certaines zones ; c’est là la question du glocal  -p. 86- voir plus loin), et ce n’est pas pour autant que les Parisiens qui au Xè s. n’étaient d’ailleurs pas pléthores pouvaient faire de l’aquagym dans les couloirs du métro  (ou des catacombes, ce sera un peu moins anachroniquement déplacé pour les pince-sans-rire qui passeraient ici par hasard ) ou, plus généralement, que la topographie des côtes était sensiblement différente.

Enchérissons sur l’auteur : si l’on veut percevoir une variation climatique produisant des effets tangibles, il est notamment possible d’aller la chercher du côté du réchauffement climatique qui suivit les civilisations mégalithiques contemporaines de l’occupation première de la région de Carnac. Les eaux grimpèrent sensiblement (8 à 10m. avance-t-on généralement), ce que l’on perçoit particulièrement bien dans le Golfe du Morbihan, sur l’île de Gavrinis, par exemple, où une bonne partie d’un cercle mégalithique se trouve les pieds dans l’eau. Compte-tenu de l’époque, qui pourrait raisonnablement accuser les activités humaines d’être responsables d’émissions de CO2 ayant provoqué cette montée des océans ?

 

-          Question de « chimie atmosphérique » : l’augmentation de CO2 que nous connaissons du fait des activités anthropiques et qui ne peut-être niée (les Impressionnistes, Monet en tête, ayant été les propagateurs naïvement admiratifs de la pollution industrielle naissante –commentaire canardien-), est-elle la cause du réchauffement, comme les médias le rabâchent à longueur de journées à la suite du courant scientifique dominant orchestré par le GIEC ou, et c’est là le thème central de la contestation de Claude Allègre,  l’effet de phénomènes météorologiques que nous ne connaissons pas (encore), comme le même Claude Allègre le propose en tant que sujet d’étude ? (p. 195 notamment)

Lorsque les Vikings découvrirent le Groenland, il faisait sensiblement plus chaud qu’aujourd’hui et l’on ne peut accuser le CO2 d’origine anthropique d’avoir été le responsable de cette chaleur… Et même si Claude Allègre fait une fausse lecture de ce Green Land (ou des vignes britanniques), faut-il rappeler qu’en tout cas à des périodes géologiques et préhistoriques il avait eu des changements climatiques. Ainsi, il paraît délicat d’accuser l’homme de Neandertal d’avoir été le responsable du réchauffement de la période qui suivra et verra apparaître homo sapiens.

Question : les carottages montrent-ils sans aucune équivoque que l’élévation de température a un rapport systématique avec une augmentation de CO2 et, le cas échéant… ajout d’un Candide –et pire encore  !- qui, à sa grande honte, ne connait strictement rien en chimie, en biologie, etc., est-il possible de déterminer l’origine de ce CO2 ?

Les graphiques proposés notamment aux pages 47, 48 et 79 sont éloquents****. Mais sont-ils exacts ? Il n’y a, a priori, aucune raison de douter de l’intégrité scientifique de Claude Allègre qui se bat pour montrer –et il est assez convaincant- qu’est faux le rapport entre augmentation du CO2 et augmentation de la température (… il paraît pourtant que c’est SON graphique qui est « truqué » -voir en fin d’article dans les liens contestataires-). Mais, d’un autre côté, pourquoi le lecteur douterait-il de l’intégrité des chercheurs qu’il met en cause dans une bonne partie ce long chapitre 4 (p. 123 sq.) qui fait songer à un règlement de compte à OK Corral.

Combat de chefs aux dés pipés, car les Grands Pontifs de la climatologie, alliés à la finance et à la politique -nous y reviendrons plus loin- auraient la possibilité de monopoliser les analyses et leurs résultats.

Je dois reconnaître que dans cette affaire, Claude Allègre à ma sympathie car j’ai connu (heureusement à un degré moindre !) une cabale dirigée contre moi. Que diable, pourtant avec beaucoup de respect –hé ! Je connais le milieu et je n’avais pas envie de créer des embrouilles pour un point qui, en tout cas à mes yeux, portait sur un détail sans importance- j’avais osé commettre une publication dans laquelle de manière tout à fait accessoire, je m'étais permis d'envisager que, peut-être, ZE spécialiste d’un point bien particulier s’était planté… Oh ! Mazette ! Pas question ici de finance ou de politique mais qu'est-ce que j’ai pris dans les bruits de couloirs et dans un article de ZE spécialiste en question !! ( pour la petite histoire, une découverte réalisée quelques années plus tard me donna sans conteste raison  ! Bien évidemment, personne n'a eu ne serait-ce que le moindre sourire en guise d'excuse...)

On ne s’attaque pas impunément à ce qui est établi, et il est possible que Claude Allègre en fasse les frais (on lira –chapitre 5, pp. 163 sq. avec amusement, mais également avec les réserves de rigueur, comment serait née la mode de la climatologie catastrophe).  

Il demeure que nous, public, nous aimerions savoir qui a raison sur un sujet aussi grave. 

 

../...

Suite -> http://le-bosse-fort.over-blog.com/article-rechauffement-climatique-la-vision-de-claude-allegre-2-48955779.html

 

 

*Voir http://le-bosse-fort.over-blog.com/article-24368500.html ; http://le-bosse-fort.over-blog.com/article-bonnes-vacances-les-profs-dont-monsieur-canard--38474311.html ; http://le-bosse-fort.over-blog.com/article-34241501.html ,

**Dans le genre grande bouffonnerie, Cl. Allègre, évoquant les conséquences logiques de l’effet papillon, observe (p. 177, note 1) comment, le 9 septembre 2009, David Poujadas a pu déclarer –a priori en toute bonne foi- devant des milliers de téléspectateurs que, du fait du réchauffement climatique et suivant les prédictions ( ?... analyses ?) de Météo France, la période des fêtes de fin d’année allait bénéficier d’un climat indien.  En de ça de l’effet papillon, observons comment des schémas simplificateurs et réducteurs conduisent à propager du grand N’importe-Quoi. Ecoutez par exemple dans le métro les conversations alimentées par les informations des médias et, pire, écoutez certains bulletins météo. Je garde dans le dossier « Perles de tout poil » de mon PC les quelques secondes du Zapping de C+ du 29 octobre 2006 montrant comment, au cours de la semaine écoulée, G. Lopez avait déclaré sur France 2 : « Douceur inquiétante à l’approche de la Toussaint. Conséquence du réchauffement de la planète : il n’y a plus de saisons ou presque ». Dans le même ordre d’idée, revoir l’introduction de l’émission TV du 10 mars évoquée infra au cours de laquelle Guillaume Durand a une phrase ambigüe qui pourrait laisser entendre qu’il pense que les tsunamis sont liés au réchauffement de la planète. Le réchauffement climatique ? C’est la mode. L’homme aime se faire peur et la grande frayeur de l’an 2 000 ayant fait un lamentable ‘’flop !’’ il s’est rabattu sur le calendrier maya, l’explosions de calderas et les pluies météoritiques. Mais comme ces thèmes ne sont pas toujours faciles à glisser dans la conversation quotidienne, la vedette incontestée demeure le catastrophisme climatique.  Dans l’ascenseur, les transports, dans un salon ; en saluant parents, connaissances ou collègues, il est toujours aisé –et de bon ton- de glisser un astucieux « Bonjour ! Avez-vous vu le temps… mais que peut-on faire contre le bouleversement des climats ? ». Instantanément, vous êtes identifié comme faisant partie du groupe majoritaire des castastrophitudistes (merci encore à ma pompom girl préférée !) au quotidien, et vous êtes accepté… Mais quelle débilitude vivons-nous !

***Je l’avais entendu dire, je le lis à présent et quel visiteur de ce blog me la confirmera avec des références bibliographiques fiables ? Cette situation éclairerait peut-être d’un jour nouveau la présence de thermes édifiés par les Romains dans certaines provinces de l’empire. Lorsque j’étais potache, il était traditionnel d’enseigner que la culture romaine était si attachée aux bains qu’il en fut construit dans des espaces où le climat ne le justifiait guère… Et si le climat avait été autre qu’aujourd’hui ?

**** La question du CO2 étant au cœur du débat, il est naturel qu’une bonne partie de l’ouvrage porte sur cette elle. Outre les pages indiquées infra, il faut notamment attirer l’attention sur les pp. 180 sq., 207 sq., etc. A noter que Cl. Allègre confesse (p. 184) qu’il a lui-même cru un temps au rôle du CO2, tel que le GIEC le présente.

 

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commentaires

M
<br /> PAS DE RECHAUFFEMENT AU CONTRAIRE IL FAIT DE PLUS EN PLUS FROID !! DANS LE NORD NOS PARENTS GRDS PARENTS ONT CONNU DES ETE CHAUDS TRES CHAUDS MAINTENANT C EST LA PLUIE TOUJOURS LA PLUIE<br /> <br /> <br />
M
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Voilà un commentaire qui est intéressant...<br /> <br /> <br /> Je ne suis absolument pas un spécialiste de la question, mais pense que l'on ne peux pas nier qu'il y a une évolution climatique.<br /> <br /> <br /> Cette évolution semble se manifester, me semble-t-il, par une certaine uniformisation des 4 saisons traditionnelles.<br /> J'ignore, par exemple, ce que donnera la fin de l'été de 2010, mais pendant plusieurs semaines, j'ai cru que nous étions au début de l'automne.<br /> <br /> <br /> Où êtes vous dans le nord ? Bretagne... Alsace... Si c'est cette dernière région, je me souviens d'étés parfois très chauds et d'hiver hyper rigoureux.<br /> <br /> <br /> Curieux en tout cas, et merci de votre précision qui est intéressante, mais qui repose sur des souvenirs de vécu, et non sur des relevés précis.<br /> <br /> <br /> Sans nier le changement (non le bouleversement), je pense que les médias et les politques nous gavent.<br /> <br /> <br /> Il serait p.-ê. plus intéressant de dire au public comment nous pouvons économiser l'énergie au quotidien (à partir de combien de temps d'absence convient-il de déconnecter les PC, TV, etc.<br /> ; apprendre à rpuler en 4è... voire en 6è en ville avec nos automobiles, etc.), car outre les problèmes de CO2 liés au climat, les questions d'énergie reste à résoudre pour les<br /> générations qui vont suivre.<br /> <br /> <br /> Bon WE<br /> <br /> <br /> <br />