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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 16:02

 

Oui jeunes gens, j'ai vu : le Times se déchaîne…

Commentaires ?

Très rapidus, alors, le Canard (re)part en vadrouille, je vous le rappelle…

 

Je n’ai pas pris la peine d’aller voir le texte source sur le Times, j’avoue, et me suis contenté, gros paresseux à l’image de nombre de mes étudiants J,  de ce qui se promène ici et là sur le Net.

Pour ceux qui auraient zappé l’information, voir par exemple

http://musique.portail.free.fr/actualites/23-07-2009/le-times-taille-carla-bruni/

 

« Suite à sa prestation au Mandela Day, Carla Bruni-Sarkozy a essuyé

les commentaires acerbes et très critiques du journal britannique The Times »

 

 

Pas facile d’être à la fois l’épouse d’un Président de la République et chanteuse… !

 

Pour ceux qui n’auraient pas vu la prestation en cause, voir lien sur la référence donnée ci-dessus ou, directement :
http://www.youtube.com/watch?v=Za_7_RbHKPQ&eurl=http%3A%2F%2Fmusique%2Eportail%2Efree%2Efr%2Factualites%2F23%2D07%2D2009%2Fle%2Dtimes%2Dtaille%2Dcarla%2Dbruni%2F&feature=player_embedded

Ce lien donne une version complète de l’interprétation de Blowin’in the wind dont il va être question, ce qui n’est pas le cas de très nombreux clips similaires.

 

 

Que lui est-il reproché ?

« Sa performance était mignonne, mais insipide et figée – comme son visage » et sa voix procède d’ « une conversation d’oreiller. »

 

Probable que notre British de journaliste ne connaît pas le style intimiste / réaliste  bien français… Du Sagan en chanson qui, personnellement (je sens que je vais en faire hurler, mais qu’importe), me rappelle un peu Juliette Gréco.

On aime où on n’aime pas mais, avant toute critique, il pourrait paraître opportun de savoir que le genre existe au-delà du Channel avant d’émettre un avis.

Je doute que notre journaliste le sache pour avoir un jugement de rejet si tranché.

Personnellement, ce style n’est pas mon truc,  mais il me semble que notre Première Dame – chanteuse tient la route dans le style chanson  « conversation d’oreiller » (par contre j’aime bien l’expression pour définir ledit genre J).

 

L’autre critique me paraît plus intéressante.

Le journaliste du Times «  va même jusqu’à trouver « problématique » le choix de la reprise de Bob Dylan, “Blowin’ In The Wind”. Une chanson contestataire ne cadrant pas franchement avec le statut de Carla, ex-top model issue d’une famille qui a fui les Brigades Rouges en Italie et femme d’un président conservateur ».

Oui… peut-être… mais…

… Mais Carla Bruni est une poétesse…

Et ne rigolez pas au fond de l’amphi ! Je pourrais vous amener 2 barbus enseignants-de-chez-plus-à-gauche-qu’eux-c’est-pas-possible (l’un prof de français, l’autre de philo) qui m’ont bassiné pendant des heures et des heures avec leurs idées que je ne partage  que… rarement (en réalité les idées je les partage assez souvent, par contre  les moyens de les mettre en œuvre me font marrer sans aucune retenue !), le tout sur un fond musical de chansons de Carla Bruni.

Lors des dernières élections présidentielles, je me souviens ainsi d’une soirée passée à vouloir me démontrer qu’il fallait voter pour notre Pom-Pom Girl Nationale et faire barrage à Nicolas Sarkozy… le tout sur des chansons de « conversation d’oreiller » qui tournaient en boucle  L

Puis-je ajouter que, lorsque Carla Bruni a convolé en justes noces avec Nicolas Sarkozy, mes barbus, caricature du gauchiste, ont passé au vide-ordures tous leurs CD de la chanteuse !?

Personnellement, je n’aime pas particulièrement ce que fait Carla Bruni, je l’ai laissé entendre déjà, mais je respecte son travail et, en temps que poétesse, il peut se concevoir aisément -toute considération politique mise à part- que sa sensibilité lui fasse goûter à sa valeur Blowin’in the wind.

 

… Mais Carla Bruni semble être douceur… dans sa voix, dans son attitude, dans les paroles de ses chansons (du moins celles que j’ai pris le temps d’écouter).

De la douceur au pacifisme, il n’y a qu’un pas, et je ne suis pas choqué de l’entendre entonner l’un des hymnes du Protest song traditionnel.

 

… Mais Carla Bruni était sur scène pour célébrer l’anniversaire d’un pacifiste.

Nelson Mandela me parait être une référence en la matière au même titre que Gandhi.

Alors Blowin’in the wind ; pourquoi pas ?

Peut-être, pour éviter les incompréhensions, aurait-elle dû préciser qu’elle dédiait cette chanson à Nelson Mandela, car il avait tenté de mettre en pratique quelques unes des idées évoquées par Dylan… Oui… mais n’était-ce pas passablement évident puisqu’elle était là pour lui rendre hommage ?

En tout cas, c’est en ce sens que j’ai perçu son choix.

 

Non, franchement, je n’ai pas été choqué.

 

J’ai même trouvé que son adaptation n’était pas mauvaise… En tout cas, depuis que Bob Dylan a crée cette chanson, il  s’en est jouées et enregistrées de bien pires, ô combien !
Pas facile de faire une reprise... une relecture (une de plus) de la production d'un chat écorché vif de surcroît ; essayez donc, pour voir !!
Son duo avec Dave Stewart (ex-Eurythmics) mélange douceur, pour elle, et punch, pour lui.
A chacun son style

 

Peut-être un manque de temps pour répéter à reprocher…
Mais pouvait-elle consacrer plus de temps ?

 

Et puis, si l’on cherche des situations pour être étonné, abasourdi, sidéré il y a eu mieux.

N’a-t-on pas vu, lors de la mort de John Lennon, des membres de l’ONU entonner Imagine ?

« Imagine there's no countries… no religion too… Imagine no possesions… »

Là, nous sommes en plein surréalisme, en plein délire !

Quand je pense que j’avais réussi à me procurer  le clip de ce spectacle ubuesque, que je l’ai prêté… et jamais revu.

Qui le possède et le mettra en ligne sur Youtube, Dailymotion ou autres sites web analogues ?

(Dans le genre, il y a Bill Clinton qui a chanté  Imagine  en public… mais ce fut du bout des lèvres, ce que l’on comprend et ce qui prouve qu’il a le sens des réalités

                                    http://www.youtube.com/watch?v=C0F_6plYyTM )

 

Bien franchement, ce n’est pas Carla Bruni et son Blowin’in the wind qui m’a interpelé…

 

Ce qui m’a arraché un rictus interrogateur et sceptique a été lorsque j’ai vu que Nicolas Sarkozy était dans la salle.

A-t-il pris le temps de bien  réaliser le sens de la chanson de son épouse. Notamment lorsqu’elle a repris à la suite du Dylan de l’époque de sa splendeur intellectuelle : « How many times can a man turn his head pretending he just doesn’t see »…

 

La réponse est bien dans le vent, à condition toutefois que son souffle, que son murmure puisse-être entendu dans la tour d’ivoire dans laquelle me semble de plus en plus enfermés nos politiques une fois qu’ils sont élus.

 

Le vent qui parvient à mes oreilles de simple citoyen, de citoyen au contact d’une jeunesse (qui n’est pas que française) et qui fera le monde d’un demain qui est déjà aujourd’hui tant il est proche, me semble avoir une horrible odeur de tempête, d’une tornade emplie de tristesse, de rage, de désespoir, d'incompréhension, de peurs, de dangers.

 

L’entendez-vous le souffle de ce vent horrible, Monsieur le Président ?

 

Peut-être que, pour donner une suite à Blowin’in the wind, Carla Bruni pourrait entonner Time they are A-changin’… après avoir préalablement demandé à Dylan de retoucher son texte pour l’adapter à ce début de XXIè s. ?
(Différentes versions sur Youtube, mais en voici une datant de l'époque du chat écorché vif évoquée ci-dessus http://www.youtube.com/watch?v=wgECKj9LSH4)



P.S. Le Canard juge bon de préciser qu'il n’a pas 1 CD de Carla Bruni ; par contre il peut mettre en ligne sur une étagère vinyles, CD et DVD de Bob Dylan... des années de bons crus

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commentaires

C
et après vous osez dire que nous sommes les comères???<br /> alalalala, il faudrait plus vous relire ^^
M
<br /> Ho ! Si The Times soi-même se mêle de la question, ce n'est plus du papotage de people, mais cela devient une affaire qui frôle la crise internationale . Et puis je maintiens que sa reprise dylanienne n'était pas la pire de ce que l'on a pu entendre... Certes il manquait le côté<br /> désabusé, cynique. Mais comme l'interprète donne dans la gauche caviar / dom Pérignon rosé cuvée 1996 minimum (http://www.enviedechamp.com/coffret_dom_perignon_rose_1996_et_2_flutes_champagne_dom_perignon_do9.php),<br /> il faut savoir rester modeste dans les exigences<br /> <br /> <br />