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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 09:31

Bande de critiqueurs à la petite semaine J… vous vous amusez de ce que j’ai pu écrire sur un Dominique Strauss Khan peut-être pas aussi obnubilé par le sexe que certains le laissaient entendre.

Ai-je été Bizounours, comme me l’écrivent quelques-uns ou sous le choc d’informations peu croyables, comme me le proposent d’autres ?

Et si je m’étais intellectuellement montré fidèle à celui que je considérais (et considère toujours) comme le seul personnage déclaré sur la scène publique et politique (s’il y en a d’autres, il serait bon qu’il se fasse connaître et entendre très rapidement) susceptible de tenter, avec un vague espoir d’efficacité, de faire sortir la France (… et l’Europe ?) de l’inextricable ‘’merdier’’ (pardon ! ) dans lequel nous nous sommes fourrés sous l’égide de nos politiciens aidés de leurs supposés hauts et fins spécialistes ou technocrates de tout poil, en accumulant dettes sur dettes depuis quelque 40 années, tout en désindustrialisant le pays, persuadés que le secteur tertiaire en pleine expansion serait pourvoyeur d’emplois en suffisance ?

Je ne m’autorise cette citation :

"DSK, c'est DSK, c'est la colonne fait divers. Les autres, ses amis, y compris ses amis politiques sont aujourd'hui dans la politique. Je crois que chacun a bien compris que Dominique Strauss-Kahn avait réussi à faire en sorte qu'il y ait deux vies : l'une qu'il cachait et l'autre qui était sa vie politique", a dit mercredi Michel Sapin, responsable du programme de François Hollande, sur i>TELE.   [...] "Les seuls qui savaient ne faisaient pas de la politique. Ce sont ceux qui ont participé à cette colonne faits divers", a-t-il ajouté (… en nous prenant pour des billes, cela, c’est moi, le Canard, qui l’ajoute ! J)

http://actualite.portail.free.fr/france/22-02-2012/deuxieme-journee-d-interrogatoire-pour-dominique-strauss-kahn/

… Outre le fait que je ne saisis pas le sens très exact des deux premières phrases de cette remarquable déclaration, je ne dois pas être dans la politique car je ne savais pas et maintenant que je sais, je persiste à dire qu’il faut, bien évidemment, laisser la justice faire ce qu’elle doit, mais que je suis néanmoins atterré par ce qu’il est convenu de nommer campagne électorale pour des élections présidentielles et que je regrette l’absence de DSK, non pas sans doute en tant que candidat Président (un Président de la République qui paraît sauter sur tout ce qui porte jupons, selon l’expression consacrée, cela fait pour le moins désordre), mais en tout cas comme membre actif du débat pour au moins faire office d’exhausteur de goût dans un débat qui, intellectuellement, politiquement, socialement ou économiquement ne dépasse pas d’une demi-queue de cerise la hauteur d’une pâquerette de discounter.

Les uns nous embarquent dans une dissertation philosophico-ethno-anthropologique sur les nuances qu’il convient d’entendre entre culture et civilisation ; les autres viennent nous gaver avec la viande hallal[i], nous divisent avec la laïcité ou le droit des étrangers, nous endorment avec la PPE (prime pour l'emploi), le recrutement ou le mode de travail des enseignants, ou nous joue la grande peur de la guerre froide – Le Retour, avec la Russie qui souhaite revoir sa politique militaire…

Sont-ce bien là les débats qui s’imposent devant la situation qui est la nôtre ?

Et lorsque Martine Aubry ajoute qu’ "Aujourd'hui, les Français, ce qu'il veulent savoir, c'est pas l'avenir de Dominique Strauss-Kahn, c'est comment on va sortir de la situation de chômage dans laquelle ils sont, le pouvoir d'achat", (émission Questions d'infos sur LCP) http://actualite.portail.free.fr/france/22-02-2012/dominique-strauss-kahn-libere-mais-toujours-menace-de-poursuites/, je ne peux m’empêcher de penser 1. qu’elle pourrait contrôler un tantinet son expression française pour donner une certaine tenue ‘’à ce qu’elle cause’’, 2. que pour une femme que DSK a présenté publiquement comme une amie[ii], elle n’y va pas avec le dos de la cuillère... D’autant que, bien qu’elle soit en politique depuis longtemps, j’ai du mal à considérer qu’elle pouvait être sans savoir ; dans le cercle des relations dites amicales, les langues s’agitent, surtout lorsqu’il s’agit de médire sur un ami. Je trouve son attitude lamentable –à moins qu’il n’y ait connivence avec DSK- ! Une amie, une vraie, aurait pu faire une pirouette diplomatique en utilisant avec adresse ce que tout le monde a compris : DSK paraît être addict au sexe, et une amie, une vraie, aurait pu tenter de le convaincre que c’est là un trouble grave et l’encourager à se faire traiter.

Mais après tout, peut-être l’a-t-elle fait…

A moins que je n’ai sauté un épisode, si l’on souhaite entendre DSK s’exprimer, nous sommes obligés d’en revenir à l’émission au cours de laquelle Claire Chazal a entrepris de l’interviewer alors qu’il était de retour des E.U.A. à la suite des aventures que l’on sait (T.F.1, journal de 20h du 18 septembre 2011 –visible notamment sur le site auquel conduit le lien de la note ‘’ii’’). J’en fais naturellement sauter la partie grand guignolesque concernant les histoires de fesses dont, bien franchement, je n’ai pas grand-chose à faire si ce n’est au regard du respect de la femme, et nous nous retrouvons, du côté de la mn. 16.40, face à un DSK politique et économiste, celui qui seul, finalement, m’intéresse ici.

Mn 16.40 ‘’oui ; je voulais être candidat’’, lâche-t-il enfin.

Mn 18.10 : Puis Dominique Strauss Khan parle des difficultés de l’Euro, envisage une remise de la dette grecque et évoque l’économie de ce pays cher à mon cœur[iii], celle de la France et de l’Europe. Il indique alors que ‘’le chemin de crête est difficile : comment réduire la dette et ne pas entraîner les économies dans la stagnation ?’’, chemin de crête d’autant plus subtile à suivre que les gouvernements européens ne veulent pas prendre l’ampleur de la mesure du problème. Ils ne le résolvent pas ; ils le poussent devant eux, comme une ‘’boule de neige’’, et elle ne fait que grossir.

Rappelons également que, dans les premières questions ‘’sérieuses’’ abordées, il a retenu que nous étions face à deux situations d’urgence extrême : le défi écologique et le défi de la dette : ‘’avec le défi écologique, le défi que nous rencontrons là dans cette crise [économique / financière] est sans doute celui qui est le plus sérieux pour les générations [d’aujourd’hui et de demain] et si nous ne réagissons pas vite, dans 25 ans, l’Europe sera une terre de désolation…’’  (mn. 18.20).

Et DSK de poursuivre son propos en répondant à des questions très probablement convenues d’avance, même lorsqu’il semble ne pas les entendre.

La réalité d’aujourd’hui est d’une ampleur qui dépasse le politique et il convient de prendre la mesure de cette ampleur. Pour la contenir il faut :

1.     Couper les pertes, gérer la dette pour mieux repartir de l’avant, car on peut bien sûr repartir de l’avant.

2.     Considérer que ‘’le temps de l’économie est plus rapide que celui de la politique’’.

3.     Réguler le système financier… ‘’qui ne se régulera pas tout seul car il est devenu fou’’.

4.     Considérer les nouvelles technologies.

5.     Créer des alliances avec les pays émergeants.

Et de conclure : ‘’Nous ne sommes pas perdus, loin de là, à condition que l’on soit capable de s’insérer dans un nouveau monde, dans un monde où nous ne sommes plus tout seuls les maitres de la technologie, les vieux pays, où les autres ont cette technologie. En plus, eux, ils n’ont pas de dette, ils n’ont pas trop de problèmes démographiques, ils n’ont pas trop de problèmes de système financier. Donc il faut s’allier avec eux’’. Et de terminer sans avoir véritablement répondu à la question allez-vous revenir en politique ?...  ‘’C’est à cela que je veux travailler et aussi aux problèmes de démographie’’ parce que nous vieillissons, ce qui pose le problème de l’immigration, qu’il ne faut pas esquiver ; mais nous n’allons pas en parler ce soir (mn. 22.40 et s.).

Jeunes gens, je vous invite à relire ces propos, éventuellement à les contrôler ; c’est facile vous avez lien et minutage de l’interview[iv].

Parvenu à ce stade, je vous suggère une pose concernant DSK.

Cette pose, vous n’allez pas l’utiliser pour lire un énorme bouquin…

Non ! Je vous trop connais bien, même si vous arrivez encore à me surprendre. Ainsi, l’autre jour, j’ai fait un gigantesque ‘’flop !’’ en voulant être drôle et en vous contant comment une relation avait demandé à son assistante Bac+4 d’expédier un courrier je-ne-sais-plus-quel-numéro rue Boileau. L’assistante écrivit Boilot car, la relation l’a vérifié, l’assistante ne connaissait pas le législateur du Parnasse.

C’est alors qu’une petite voix m’a collé le coup de massue qui achève en me faisant observer : Monsieur, je suppose que c’est un auteur classique, mais votre génération était celle du livre, la nôtre est celle de la vidéo et d’Internet… Je ne connais pas ce Bois l’eau car aucun de mes profs ne m’en a jamais parlé !

Sondage : qui connait Boileau…

Désert quasi-total qui, plus tard, a été suivi par un coup de couteau parricide. Je rentre chez moi, interpelle Sa Blondeur soi-même : rassure-moi et dis-moi qui est Boileau ? … Aucune idée, papa, le tout lancé sur le ton décontracté de l’étudiante qui n’en a strictement rien à faire et qui ne s’est même pas arrêtée de faire des clic ! clac ! sur le clavier de son PC !! J

 

Hé oui ! Ainsi va le monde aujourd’hui : si l’enseignant ne parle pas de… l’élève considère qu’il n’a pas à le savoir.

Et qui veut encore revoir les programmes et réduire les heures d’enseignement pour faire non de la pédagogie, mais des coupe-sombres dans la masse salariale de l’enseignement !?...

Et encore, s’il n’y avait que Boileau qui était inconnu de nombreux bacheliers… et Bac+4 J !

 

Cela dit, je signale à la génération vidéo et Internet que Boileau, c’est ici -http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Boileau ; et je n’irai pas au-delà d’un lien vers Wikipédia, puisque cette encyclopédie est devenue Votre Savoir de référence… !!! L L … et re !!! L

Je disais donc que je ne vais pas vous indiquer pour cette pose les coordonnées d’un énorme livre (c.à.d. de plus de 120 à 150 pages, si je me base sur l’expérience acquise à votre contact) dont vous ne liriez pas une ligne.

Non ; je vais descendre à votre niveau  J et vous proposer un vidéo-reportage.

Cliquez donc sur :

1.     http://www.arte.tv/fr/3714422,CmC=3714270.html, pour prendre connaissance du sujet,

2.     http://www.artevod.com/pret_a_jeter ou http://www.youtube.com/watch?v=l82uKXzvth4 pour le visionner[v].

Si vous connaissez, c’est bien, sinon vous en avez pour environ 1h20…

@+…

 

Etait-ce joli ?... Intéressant ?…

Et ne me faites pas le coup du consommateur outré qui s’est fait avoir avec un appareil programmée pour être passé à la benne avant son temps ! Lorsque je suis à mon PC de bureau, j’ai en face de moi une imprimante que j’accuse –peut-être à tort ; on fait vite de la parano lorsque l’on sait !- d’avoir été programmée pour refuser le tirage en continu en utilisant le magasin destiné à recevoir une centaine de feuilles ; le feuille à feuille, lui, fonctionne toujours et cela fait bien deux ans que j’imprime au feuille à feuille. Il est vrai que j’imprime peu ; pitié pour la nature.

Il me paraîtrait plus constructif que vous considériez avant tout que l’obsolescence programmée a été l’un des moteurs essentiels de la croissance occidentale : qu’elle a sans doute largement contribué à créer la fortune de bien des milliardaires (et le regretté –pour son esprit imaginatif- Steve Jobs en fait partie), mais ce consumérisme à outrance a également permis la création de millions d’emplois : ceux de vos parents, le mien, le vôtre demain… car nous vivons toujours dans le monde de cette obsolescence programmée.

Et vous, mesdemoiselles[vi] mes élèves les plus coquètes, êtes particulièrement concernées par une forme bien particulière de désuétude planifiée : la mode vestimentaire…

Dois-je insister et vous faire un dessin en un temps où les soldes d’hiver viennent de se terminer J ?

L’ennui, économiquement, est que ce système dont nous avons tous profité, dont –j’insiste- nous avons tous vécu, et vécu plutôt bien, tout en en étant les victimes plus ou moins consciente et consentante, ne peut plus être.

Si nous poursuivons sur cette voie, le reportage le montre mais ne va me semble-t-il pas assez loin préférant le côté racoleur du hé !-ho !-consommateur-nous-nous-faisons-arnaquer, nous n’aurons plus assez de matières premières et, du fait de la pollution en tout genre de nos productions et de nos déchets, la planète nous rejettera : l’homme disparaîtra comme bien d’autres espèces avant nous. Astrophysicien et excellent vulgarisateur scientifique, Hubert Reeves, lui notamment, a plusieurs fois observé que nous ne serions jamais alors que la 6ème grande extinction massive qu’aurait connue la planète. Consultez cette page ; elle fait moins peur car Hubert Reeves propose un vague espoir de survie http://www.psychotherapie-integrative.com/hubert-reeves-sixieme-extinction.htm  

... Faut-il, pour vous faire réagir, vous rappeler l’existence du réchauffement climatique et l’ombre caricaturale d' Une vérité qui dérange, le célèbre documentaire d’Al Gore ?

 

Carence en matières premières (et carences énergétiques), déséquilibres environnementaux en tout genre : ces deux éléments ne font désormais plus aucun doute sur la nécessité de tourner la page et d’imaginer un nouveau monde (c’est tout à la fois stressant et passionnant !).

Pour demain, s’offrent semble-t-il deux solutions principales : la décroissance, dont l’économiste Serge Latouche, est l’un des chefs de file en France (vous l’avez vu et entendu s’exprimer plusieurs fois dans le reportage proposé par Arte)… ou trouver une nouvelle forme de croissance respectant l’environnement ; disons une croissance reposant sur une économie durable répondant bien évidemment au fameux développement durable, utopie ( ?) qui traîne désormais dans tous les manuels scolaires : produire pour répondre aux besoins humains tout en respectant au niveau planétaire tant l’humain que l’environnemental afin que les générations futures puissent, elles également, satisfaire leurs besoins.

Les amateurs de Wikipédia n’hésiteront pas à aller méditer sur le schéma bien connu à trois cercles : économique / social / écologique -> http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9veloppement_durable.

 

Venons-en à présent à la question que je me pose depuis le 18 septembre dernier : à quoi pensait au juste DSK lors de son pseudo- interview par Claire Chazal ?

Il avait relevé deux défis fondamentaux dans la situation grave qui est la nôtre : celui de l’écologie et celui des dettes souveraines, étant entendu qu’il était sans ambigüité sur le fait qu’il convenait d’organiser une gestion des Etats (des nations ?) sur un délicat chemin de crête. Je répète ses propos déjà présentés ci-dessus : ‘’ réduire la dette et ne pas entraîner les économies dans la stagnation’’… ce qui signifie bien qu’il songeait à une solution reposant sur une croissance, non sur une décroissance.

Si DSK est partisan de la croissance et est véritablement partie prenante des problèmes écologiques, à quelles solutions songeait-il ; qu’avait-il… qu’a-t-il dans sa besace à idées ?

Dans ma petite tête de doux rêveur qui tente de reconstituer le puzzle de propos que personne ne lui a donné l’occasion de présenter publiquement, j’ai rebondi sur son désir d’en appeler aux nouvelles technologies et ai réussi à me convaincre qu’il ne pouvait songer qu’à des investissements les plus massifs possibles dans des recherches concernant la création de pétrole artificiel (http://www.actualites-news-environnement.com/24918-BFS-Lancement-premier-petrole-renouvelable-reducteur-CO2.html ; http://videos.tf1.fr/jt-20h/transformer-du-co2-en-petrole-c-est-pour-bientot-6250489.html) et, mieux encore, la recherche et le développement d’énergies renouvelables non polluantes. Au niveau des matières premières, je me prends à supposer qu’il songeait peut-être à une concept du genre ‘’C2C’’, le Cradle to cradle  (‘’du berceau au berceau’’ ou, mieux peut-être, ‘’de la terre-mère/nourricière à la terre-mère/nourricière’’) proposé par William McDonough et Michael Braungart[vii]… ou que sais-je encore ? Le monde de demain étant à imaginer, laissons parler les imaginations créatrices, force fondamentale de l'homme. Notre avenir est peut-être dans une idée qui, aujourd'hui, peut sembler totalement délirante.

Il me paraîtrait donc opportun, au nom de la situation grave / dramatique dans laquelle nous nous trouvons, de laisser de côté les dérives comportementales de DSK, qu’elles soient reconnues (Tristane Banon), ou en cours d’enquêtes (Nafissato Dialo registre civil et non plus pénal ainsi que les ‘’parties fines’’-DSK dixit- agencées du côté de Lille avec d’éventuels abus de bien sociaux) et de le laisser s’exprimer pour voir s’il est l’un des rares personnages qui aurait des solutions cohérentes à présenter. Cela pourrait-être utile à la terre, à la flore et à la faune, dont l’homme et cela rehausserait sensiblement le débat politique actuel d’un niveau à faire pleurer de nullité et d’inutilité quel que soit le bord politique (je maintiens malgré tout que Nicolas Sarkozy est le plus crédible…)

Etes-vous choqués ?...

J’en suis sincèrement désolé. Je dois être chinois (pourquoi chinois… vous le saurez à la fin). A défaut, voyez-y peut-être une déformation professionnelle. L’historien côtoie sans doute trop la condition humaine, souvent lamentable, et, c’est possible, prend trop de recul.

Lorsque l’on songe à la vie sexuelle de certains Grands de l’histoire, on finit peut-être par perdre non la notion de valeurs sociétales fondamentales, mais de la radicalisation de la condamnation  en cas de manquements, même graves, aux dites valeurs. La pensée selon laquelle l’histoire a donné des exemples d’attitudes toujours pires -et de loin !- est peut-être trop présente dans notre (mon ; serais-je le seul en cause ou les collègues me suivent-ils ?) quotidien.

Ainsi, bien que les programmes scolaires tendent à transformer nos enfants en analphabètes, les manuels les plus basiques rendent encore hommage à César, le célèbre conquérant des Gaules, ou à Octave-Auguste, le premier empereur romain. Il demeure que, à en croire notamment Suétone, qui s’est montré très mauvaise langue dans La vie des douze Césars[viii], ces illustrissimes personnages n’étaient pas très recommandables, et lesdits manuels scolaires se gardent bien d’y faire la moindre allusion…

Pour entendre les quelques citations que je vais vous proposer, je vous demanderais de faire preuve d’imagination sexuelle, érotique, pornographique… ; à vous de choisir le qualificatif qui vous paraît convenir. A défaut de cette imagination, vous risquez de passer à côté du sens du texte et il est hors de question que je vous fasse des croquis J, y compris à la cafétéria ou dans l’un des cafés du coin.

César ?

Cupide, amoureux des perles et des pierres précieuses, des antiquités de valeur (les pilleurs d’antiquités ont de très lointains ancêtres…) et dont ‘’ les mœurs étaient si décriées et l'infamie de ses adultères si notoire, que Curion le père, dans un de ses discours, l'appelle «le mari de toutes les femmes, et la femme de tous les maris » (Suétone, LII).

Auguste ?

’Pompée le traita d'efféminé. M. Antoine lui reprocha d'avoir acheté au prix de son déshonneur l'adoption de son oncle ; Lucius, le frère de Marc-Antoine, prétendit qu'après avoir livré à César la fleur de sa jeunesse, il la vendit encore, en Espagne, à A. Hirtius, pour trois cent mille sesterces, ajoutant qu'il avait coutume de se brûler le poil des jambes avec de l'écorce de noix ardente, afin de le faire revenir plus doux’’ (LXVIII) […].

[…]  ‘’ Il aima surtout les vierges : aussi lui en cherchait-on de tous côtés, même sa femme’’ (LXXI).

Je cesse. Je ne vais pas piller Suétone afin de sélectionner ses propos les plus salaces sur les hommes illustres…

Lorsque l’on est dans le caca, l’odeur est telle que l’on oublie celle supposée de sainteté de ceux qui sont susceptibles de trouver des solutions…

J Vous qui êtes cultivés J, regardez comment Chuck (fin de la saison IV) n’hésite pas à forcer la prison dans laquelle est enfermé Alexis Volkoff pour supplier son ennemi juré –c’est lui qui, de surcroît, l’a fait arrêter- de lui donner l’antidote susceptible de sauver Sarah ! J Certes, il est vrai que dans cette série, le Méchant n’est pas véritablement un vrai méchant, mais une victime du système.

Je cesserai là mes parallèles probablement déplacés au goût de certains et me contenterai de vous donner un nouveau lien sur Wikipédia, votre Bible, http://fr.wikipedia.org/wiki/Addiction_ou_d%C3%A9pendance_sexuelle ; vous pouvez également donner un coup d’œil à http://www.atlantico.fr/pepites/addiction-sexe-epidemie-detruire-vie-dsk-tiger-woods-233102.html et, mieux encore, interroger l’un de mes collègues compétent en psychologie.

Qui, parmi les journalistes, les vrais, aura le courage –il en faut me semble-t-il compte-tenu de l’attitude ambiante- de donner la parole au macro économiste que reste en tout état de cause DSK ?

…Et ne venez pas me bassiner avec des remarques du type DSK n’est pas le sauveur de l’humanité ; qu'il n'a pas spécialement brillé alors qu'il était ministre ; qu'il se raconte qu'il a tenu des discours publics différents de ce qu'il enseignait à ses étudiants et que, comme ceux-ci lui demandaient de s'expliquer, il leur avait rétorqué avec cynisme que l'opportunisme politique rend nécessaire la pratique régulière du mensonge (... heuuuu ! Désolé, mais je crois bien qu'il a raison sur ce coup là ; malheureusement !!) ;  DSK – Sarkozy statut identique, même si l’un se dit de gauche : Rolex ou Porsch, même empruntée à un ami, quelle différence !?...

Je sais tout cela, mais je m’en moque totalement.

Mon seul souhait -qui n'est quand même pas si délirant que cela !-  : connaître l’analyse que fait Dominique Strauss Kahn de la situation économique de la France, de l’Europe, du monde et savoir quelles solutions il peut avoir en tête.

DSK serait-il un écologiste sinon par conviction en tout cas par devoir en pensant qu’en développant de nouvelles technologies indispensables pour l’environnement nous pourrions, peu à peu, retrouver une croissance, rembourser nos dettes et créer de l’emploi, produire des matières premières et de l’énergie renouvelable ?

Nouvelles technologies ; à quelles technologies pens(i)ez-vous M. Dominique Strauss Khan… !!??

… Par ailleurs, vous qui avez dirigé le F.M.I. et qui avez connaissances des magouilles inimaginables par le brave citoyen standard de ce monde, comment voyez-vous l’avenir ?

Serais-je le seul à proclamer haut et fort le souhait de vouloir l’entendre s’exprimer, just to know,… ailleurs qu’en Chine (http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/12/16/97002-20111216FILWWW00423-dsk-va-faire-un-discours-a-pekin.php) ?

... Souhait que je fais sans complexe ou sentiment de culpabilité, ce qui ne m’empêche pas d’exiger le respect de la femme : je l’ai écrit ailleurs, me semble-t-il : quiconque toucherait à ma fille sans son consentement me verrait rugir…

L’observation est valable pour ma fille, et celle des autres, c’est l’évidence même ; mais certaines  actions anti DSK me semblent peu appropriées http://actualite.portail.free.fr/monde/24-02-2012/des-etudiantes-britanniques-refusent-la-venue-de-strauss-kahn/... d’autant qu’elles passent outre la réalité[ix] et les décisions de justice ; pénalement, DSK n’a été condamné pour viol par aucun tribunal.

Une dernière question : la morale chinoise est-elle différente de la morale occidentale ?

Je suis quand même étonné que les Chinois ne se soient pas privés de ses compétences en invitant DSK le 19 décembre à participer à un forum économique, la NetEase Annuel Economist Conference. Les médias français ont quasiment passé sous silence ce qu’il a pu dire au niveau économique (… il est vrai que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel en ont pris pour leur grade http://www.youtube.com/watch?v=L-WG7NfDAi0 ... et qu’il ne paraît guère optimiste sur l’avenir de l’Euro http://www.youtube.com/watch?v=qgc0zpMIaDY ; tout cela fait désordre en période électorale, surtout quand, selon l’évidence, Nicolas Sarkozy compte sur le prestige économique de l’Allemagne incarné par Angela Merkel pour obtenir un second mandat…).

Dans les informations qui ont été publiées dans notre pays sur son intervention, on apprend essentiellement[x]  qu’ ‘aucune allusion aux "affaires DSK" n’ont eu la chance de franchir les barricades de la modération’’ http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/12/18/2662886_d-s-k-en-chine-ce-lundi-il-y-en-a-qui-rient-jaune.html ou que DSK tente de se refaire une virginité à l’autre bout de la planète (… là, désolé, pas de référence ; je ne retrouve plus où j’avais lu cette appréciation, mais c’est bien le sens de http://www.youtube.com/watch?v=NzPnHBav-uM).

 

Ça ?... C’est de la pure économie à la française, en temps de crise de surcroît ! J (pardon, ce serait plutôt L)

Si vous souhaitez savoir avec précision ce qu’il a pu dire, vous chercherez ; http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/12/18/2662886_d-s-k-en-chine-ce-lundi-il-y-en-a-qui-rient-jaune.html, déjà mentionné, affiche des liens conduisant à des reportages de BFMTV. Si vous cliquez dessus, ils indiquent ‘’cette vidéo est privée’’ ; bref, le lien est inactif pour cause de copyright. Je n’ai pas trouvé les reportages en cause sur le site web de BFMTV… peut-être, sans doute, même, parce que je refuse de m’inscrire ; désolé, j’ai quelques rares principes et je refuse les inscriptions massives que l’Internet exige de plus en plus. A défaut, vous pouvez toujours tenter de chercher le contenu intégral de son intervention sur http://money.163.com/2012NAEC/ J. -Ne vous croyez pas malins en cliquant sur les liens, à gauche de la page, qui conduisent à des vidéos ; vous y entendrez bien DSK s'exprimer, mais ses propos, en anglais, sont couverts par une traductrice chinoise L -

J’invite, je prie, même, tous les anti-DSK, que ce soit pour des raisons politiques ou de morale publique, de regarder : http://www.youtube.com/watch?v=5EthlUv0WZk (attendre la fin du clip); ils trouveront l’illustration de ce que rapporte http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/12/18/2662886_d-s-k-en-chine-ce-lundi-il-y-en-a-qui-rient-jaune.html : ‘’apparemment cette sortie [en Chine] était une réussite, puisque certains patrons chinois interrogés par Europe 1 n'ont pas hésité à déclarer que DSK est l'une des deux personnalités françaises les plus importantes, avec le général de Gaulle’’.

A ma connaissance, personne n'a encore dit que ces éloges avaient été financées par DSK lui-même J.

Je m’arrête ici et vous laisse dans la glauquitude du débat de nos présidentielles ; de toute manière me concernant, c’est décidé : le 22 avril, je voterai pour mont chat !

Meunoume.gif



[i] Pour ma part je suis contre. Je trouve déjà horrible que l’homme en soit arrivé à élever dans des conditions épouvantables des animaux pour satisfaire non ses besoins fondamentaux en nourriture, mais les besoins désormais sur-protéinés de ses papilles pseudo-gustatives (j’entends que la viande industrielle à un goût très discutable) et je ne puis donc admettre sans réagir que l’on égorge un animal sans l’avoir au moins assommé. Plusieurs d’entre vous le savent, j’ai des tendances assez fortes à être végétarien… même s’il m’arrive de craquer devant un super saucisson ; l’estomac à ses raisons que la raison ignore, et pardon à Pascal : comme tout être humain, je suis un tissu de contradiction. Et oui… je sais très bien comment sont abattus les porcs matière première essentielle à toute charcuterie ; chacun connait l’origine de l’expression crier / hurler / gueuler comme un porc / un cochon / un goret [que l’on égorge].

Ajout du 28/03 : vous pouvez donner un coup d'oeil sur http://actualite.portail.free.fr/france/28-03-2012/pas-de-polemique-sur-la-viande-halalnbsp/?bloc_actu ; je n'ai pas l'article complet (je ne suis pas abonné)... mais j'adhère à la partie accessible.

 

[iii] Mais non M. Costa-Gavras ; les Français ne cherchent pas à humilier la Grèce… http://saidabiida.blog.fr/2012/02/22/france-grece-costa-gavras-demande-a-la-france-de-cessez-d-humilier-le-peuple-grec-12881051/ mais cherchent plutôt les moyens de s’en sortir tous ensemble, c’est en tout cas ma pensée, celle de toutes les personnes de mon entourage et, je l’espère, de tous les politiques tant français qu’ européens.

 

[iv] A propos du minutage, je ne garantis pas la rigoureuse exactitude  de celui que j’ai indiqué infra. J’ai sur mon ordinateur l’interview en question que j’avais enregistré le 18 septembre 2011, et les passages cités ont été référencés avec pour visionneuse VLC Média Player. Peut-être y a-t-il un léger décalage avec le minuteur proposé  sur http://tele.premiere.fr/News-Videos/VIDEO-Dominique-Strauss-Kahn-Revivez-l-interview-de-Claire-Chazal-en-integralite-2922806. J’ai fait 2 ou 3 vérifications, je ne vois guère de différences sensibles. A noter qu’il ne faut pas hésiter à cliquer sur la barre témoin de défilement et à l’amener au minutage désiré du site web cité.

 

[v] Question : a-t-on encore le droit d’indiquer à ses élèves des liens en streaming ?

 

[vi] Puis-je… dois-je encore vous appeler Mesdemoiselles ? Où en sommes-nous dans la diptérosodomie intellectuelle du militantisme féminin http://www.lepoint.fr/societe/ne-m-appelez-plus-mademoiselle-17-02-2012-1432541_23.php J ?

 

[vii] Désolé, mais là je suis bien obligé de vous renvoyer à un ouvrage : coll. Manifestô, Alternatives, 2011, 240 pages. 

 

[viii] Pour les 100% allergiques au papier, je viens de vous dénicher une version internetteuse  de La vie des douze Césars -> http://www.mediterranees.net/histoire_romaine/suetone/index.html, par contre, elle n’est pas de toute première fraîcheur puisqu’elle date de 1845, mais qu’importe finalement.

 

[ix]  "Choisir d'offrir à cet homme l'opportunité de s'exprimer minimise l'expérience de toutes les femmes qui se présentent courageusement pour témoigner de viols et d'agressions sexuelles, et renforce le sexisme auquel sont confrontées les femmes dans ces situations", déclaration de  Ruth Graham, porte-parole de l' Union Women's Campaign de Cambridge, célèbre ville universitaire dans laquelle DSK a été convié pour donner une conférence le 9 mars. Le ‘’toutes les femmes’’ est-il bien le terme approprié ? A ma connaissance, il y en a deux. L’une - Nafissato Dialo-  a été déboutée au pénal du fait d’invraisemblance dans son récit, l’autre –Tristane Banon- a été reconnue victime d’agression sexuelle, non de tentative de viol. La nuance juridique correspond à de sérieuses nuances dans les actes. Il n’est sans doute pas inutile de rappeler ce qu’écrivait  Le Figaro en rapportant les propos d’un pénaliste : ‘’ un homme qui drague une femme de manière trop poussée, désagréable, qui lui touche les fesses, ce n'est pas une tentative de viol mais une agression sexuelle’’ ; ‘’ légalement, un viol est défini par une pénétration sous la violence, contrainte, menace ou surprise. Pénétration d'un organe du corps quel qu'il soit. Il peut y avoir viol avec une fellation forcée ou une pénétration digitale’’ http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/07/06/01016-20110706ARTFIG00489-tentative-de-viol-agression-sexuelle-quelles-differences.php  .

Sur les nuances entre agression sexuelle et viol, voir également les références au début de http://le-bosse-fort.over-blog.com/article-tristane-banon-vs-dsk-quelle-issue-82993948.html

 

[x]  Saisissez ‘’DSK conférence Chine’’ sur un moteur de recherche, et vous ne serez pas déçus par le haut intérêt J des informations que vous y  trouverez… Et si par hasard vous trouvez des données consistantes (du style rapport intégral de l’intervention de DSK), faites suivre ; merci.

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